Voici les fameuses règles de S.S Van Diene et de Knox (le père de Dlanor) qui vous permettront de travailler vos théories:
Tout d'abord petite explication, Van Diene et Ronald Knox sont des personnes ayant réellement existés, auteur de nombreux romans policiers ils sont responsables des règles s'appliquant aux meilleurs polars, je vous laisse le soin de faire votre petite recherche sur wikipédia comme je l'ai moi-même fait avant d'écrire ce topic. Dans l'EP 2 de Umineko, Béato en fait directement référence lorsqu'elle explique l'utilisation des Red Truth. Ryukishi07 à par la suite insérée la fille fictive de Ronald Knox : Dlanor A. Knox comme représentante des tribunaux du Paradis (Court of Heaven) pour non seulement faire un clin d'œil apprécié aux connaisseurs mais également PERMETTRE de résoudre les mystères entourant Rokkenjima ...
Les règles de Van Dine ne sont par contre pas encore approuvée officiellement par l'auteur... peut-être pour les 2 derniers EP ?
Règles de Van Dine :Article de S.S. Van Dine publié en septembre 1928 dans L'American magazine
(source :
http://www.noircommepolar.com/f/curiosa.php?curiosa_menu=3)
1. Le lecteur et le détective doivent avoir des chances égales de résoudre le problème. Tous les indices doivent être pleinement énoncés et décrits en détail.
2. L’auteur n'a pas le droit d'employer vis-à-vis du lecteur des " trucs " et des ruses, autres que ceux que le coupable emploie lui-même vis-à-vis détective.
3. Le véritable roman policier doit être exempt de toute intrigue amoureuse ). Y introduire de l'amour serait, en effet, déranger le mécanisme du problème purement intellectuel.
4. Le coupable ne doit jamais être découvert sous les traits du détective lui-même ni d'un membre quelconque de la police. Ce serait de la tricherie aussi vulgaire que d'offrir un sou neuf contre un louis d'or.
5. Le coupable doit être déterminé par une suite de déductions logiques et non pas par hasard, par accident, ou par confession spontanée.
6. Dans tout roman policier il faut, par définition, un policier. Or, ce policier doit faire son travail et il doit le faire bien. Sa tache consiste à réunir les indices qui nous mèneront à l'individu qui a fait le mauvais coup dans le premier chapitre. Si le détective n'arrive pas la une conclusion satisfaisante par l'analyse des indices qu'il a réunis, il n'a pas résolu la question.
7. Un roman policier sans cadavre. cela n'existe pas (... ) Faire lire trois cents pages sans même offrir un meurtre serait se montrer trop exigeant vis-à-vis d'un lecteur de roman policier. La dépense d'énergie du lecteur doit être récompensée.
8. Le problème policier doit être résolu à l'aide de moyens strictement réalistes. Apprendre la vérité par le spiritisme, la clairvoyance ou les boules de cristal est strictement interdit. Un lecteur peut rivaliser avec un détective qui recourt aux méthodes rationnelles. S'il doit rivaliser avec les esprits et la métaphysique, il a perdu d'avance.
9. Il ne doit y avoir, dans un roman policier digne de ce nom, qu'un véritable détective. Réunir les talents de trois ou quatre policiers pour la chasse au bandit serait non seulement disperser l'intérêt et troubler la clarté du raisonnement, mais encore prendre un avantage déloyal sur le lecteur.
10. Le coupable doit toujours être une personne qui ait joué un rôle plus ou moins important dans l'histoire, c'est-à-dire quelqu'un que le lecteur connaisse et qui l'intéresse. Charger du crime, au dernier chapitre, un personnage qu'il vient d'introduire ou qui a joué dans l'intrigue un rôle tout a fait insignifiant, serait, de la part de l’auteur, avouer son incapacité de se mesurer avec le lecteur.
11. L'auteur ne doit jamais choisir le criminel parmi le personnel domestique tel que valets, laquais, croupiers cuisiniers ou autres. Ce serait une solution trop facile. (... ) Le coupable doit être quelqu'un qui en vaille la peine.
12. Il ne doit y avoir, dans un roman policier, qu'un seul coupable, sans égard au nombre d'assassinats commis. (…) Toute l'indignation du lecteur doit pouvoir se concentrer sur une seule âme noire.
13. Les sociétés secrètes, les, mafia, les camarillas, n'ont pas de place dans le roman policier. L'auteur qui y touche tombe dans le domaine du roman d'aventures ou du roman d'espionnage.
14. La manière dont est commis le crime et les moyens qui doivent mener à la découverte du coupable doivent être rationnels et scientifiques. La pseudo-science, avec ses appareils purement imaginaires, n'a pas de place dans le vrai roman policier.
15. Le fin mot de l'énigme doit être apparent tout au long du roman, à condition, bien sûr, que le lecteur soit assez perspicace pour le saisir. Je veux dire par là que, si le lecteur relisait le livre une fois le mystère dévoilé, il verrait que, dans un sens, la solution sautait aux yeux dès le début, que tous les indices permettaient de conclure à l'identité du coupable et que, s'il avait été aussi fin que le détective lui-même, il aurait pu percer le secret sans lire jusqu'au dernier chapitre. Il va sans dire que cela arrive effectivement très souvent et je vais jusqu'à affirmer qu'il est impossible de garder secrète jusqu'au bout et devant tous les lecteurs la solution d'un roman policier bien et loyalement construit. Il y aura toujours un certain nombre de lecteurs qui se montreront tout aussi sagaces que l'écrivain (… ). C'est là, précisément, que réside la valeur du jeu (…).
16. Il ne doit pas y avoir, dans le roman policier, de longs passages descriptifs pas plus que d'analyses subtiles ou de préoccupations atmosphérique. Cela ne ferait qu'encombrer lorsqu'il s'agit d'exposer clairement un crime et de chercher le coupable. De tels passages retardent l'action et dispersent l'attention, détournant le lecteur du but principal qui consiste à poser un problème, à l'analyser et à lui trouver une solution satisfaisante. (... ) Je pense que lorsque l'auteur est parvenu à donner l'impression du réel et à capter l'intérêt et la sympathie du lecteur aussi bien pour les personnages que pour le problème. il a fait suffisamment de concessions à la technique purement littéraire.
17. L'écrivain doit s'abstenir de choisir son coupable parmi les professionnels du crime. Les méfaits des bandits relèvent du domaine de la police et non pas de celui des auteurs et des détectives amateurs. De tels forfaits composent la grisaille routinière des commissariats, tandis qu'un crime commis par une vieille femme connue pour sa grande charité est réellement fascinant.
18. Ce qui a été présenté comme un crime ne peut pas, à la fin du roman, se révéler comme un accident ou un suicide. Imaginer une enquête longue et compliquée pour la terminer par une semblable déconvenue serait jouer au lecteur un tour impardonnable.
19. Le motif du crime doit toujours être strictement personnel, (... ) Le roman policier doit refléter les expériences et les préoccupations quotidiennes du lecteur, tout en offrant un certain exutoire à ses aspirations ou à ses émotions refoulées.
20. Enfin, je voudrais énumérer quelques trucs auxquels n'aura recours aucun auteur qui se respecte parce que déjà trop utilisé, et désormais familiers à tout amateur de littérature policière :
1. La découverte de l'identité du coupable en comparant un bout de cigarette trouvé à l'endroit du crime à celles que fume un suspect.
2. La séance spirituelle truquée au cours de laquelle le criminel, pris de terreur, se dénonce.
3. Les fausses empreintes digitales
4. L'alibi constitué au moyen d'un mannequin.
Règles de Knox pour faire un bon polar = Décalogue de Knox ( désolé impossible de les trouver en vf:)(De plus, il existe deux versions. L'originale, et celle adaptée pour umineko)La version originale:
Knox's 1st
The criminal must be someone mentioned in the early part of the story, but must not be anyone whose thoughts the reader has been allowed to follow. The mysterious stranger who turns up from nowhere in particular, from a ship as often as not, whose existence the reader had no means of suspecting from the outset, spoils the play altogether. The second half of the rule is more difficult to state precisely, especially in view of some remarkable performances by Mrs. Christie. It would be more exact to say that the author must not imply an attitude of mystification in the character who turns out to be the criminal.
Knox's 2nd
All supernatural or preternatural agencies are ruled out as a matter of course. To solve a detective problem by such means would be like winning a race on the river by the use of a concealed motor - engine. And here I venture to think there is a limitation about Mr. Chesterton's Father Brown stories. He nearly always tries to put us off the scent by suggesting that the crime must have been done by magic; and we know that he is too good a sportsman to fall back upon such a solution. Consequently, although we seldom guess the answer to his riddles, we usually miss the thrill of having suspected the wrong person.
Knox's 3rd
No more than one secret room or passage is allowable. I would add that a secret passage should not be brought in at all unless the action takes place in the kind of house where such devices might be expected. When I introduced one into a book myself, I was careful to point out beforehand that the house had belonged to Catholics in penal times. Mr. Milne's secret passage in the Red House Mystery is hardly fair; if a modern house were so equipped - and it would be villainously expensive - all the countryside would be quite certain to know about it.
Knox's 4th
No hitherto undiscovered poisons may be used, nor any appliance which will need a long scientific explanation at the end. There may be undiscovered poisons with quite unexpected reactions on the human system, but they have not been discovered yet, and until they are they must not be utilized in fiction; it is not cricket. Nearly all the cases of Dr. Thorndyke, as recorded by Mr. Austin Freeman, have the minor medical blemish; you have to go through a long science lecture at the end of the story in order to understand how clever the mystery was.
Knox's 5th
No Chinaman must figure in the story. Why this should be so I do not know, unless we can find a reason for it in our western habit of assuming that the Celestial is over - equipped in the matter of brains, and under - equipped in the matter of morals. I only offer it as a fact of observation that, if you are turning over the pages of a book and come across some mention of 'the slit - like eyes of Chin Loo', you had best put it down at once; it is bad. The only exception which occurs to my mind - there are probably others - is Lord Ernest Hamilton's Four Tragedies of Memworth.
Knox's 6th
No accident must ever help the detective, nor must he ever have an unaccountable intuition which proves to be right. That is perhaps too strongly stated; it is legitimate for the detective to have inspirations which he afterwards verifies, before he acts on them, by genuine investigation. And again, he will naturally have moments of clear vision, in which the bearings of the observations hitherto made will become suddenly evident to him. But he must not be allowed, for example, to look for the lost will in the works of the grandfather clock because an unaccountable instinct tells him that that is the right place to search. He must look there because he realizes that that is where he would have hidden it himself if he had been in the criminal's place. And in general it should be observed that every detail of his thought - process, not merely the main outline of it, should be conscientiously audited when the explanation comes along at the end.
Knox's 7th
The detective must not himself commit the crime. This applies only where the author personally vouches for the statement that the detective is a detective; a criminal may legitimately dress up as a detective, as in the Secret of Chimneys, and delude the other actors in the story with forged references.
Knox's 8th
The detective must not light on any clues are not instantly produced for the inspection of the reader. Any writer can make a mystery by telling us that at this point the great Picklock Holes suddenly bent down and picked up from the ground an object which he refused to let his friend see. He whispers 'Ha!' and his face grows grave - all that is illegitimate mystery - making. The skill of the detective author consists in being able to produce his clues and flourish them defiantly in our faces: 'There!' he says, 'what do you make of that?' and we make nothing.
Knox's 9thEdit
The stupid friend of the detective, the Watson, must not conceal any thoughts which pass through his mind; his intelligence must be slightly, but very slightly, below that of the average reader. This is a rule of perfection; it is not of the esse of the detective story to have a Watson at all. But if he does exist, he exists for the purpose of letting the reader have a sparring partner, as it were, against whom he can pit his brains. 'I may have been a fool,' he says to himself as he puts the book down, 'but at least I wasn't such a doddering fool as poor old Watson.'
Knox's 10th
Twin brothers, and doubles generally, must not appear unless we have been duly prepared for them. The dodge is too easy, and the supposition too improbable. I would add as a rider, that no criminal should be credited with exceptional powers of disguise unless we have had fair warning that he or she was accustomed to making up for the stage. How admirably is this indicated, for example, in Trent's Last Case!
Le décalogue selon umineko:
Knox's 1st:
It is forbidden for the culprit to be anyone not mentioned in the early part of the story.
Knox's 2nd:
It is forbidden for supernatural agencies to be employed as a detective technique.
Knox's 3rd:
It is forbidden for hidden passages to exist.
Knox's 4th:
It is forbidden for unknown drugs or hard to understand scientific devices to be used.
Knox's 5th:
(not included) It is forbidden for stereotypical minorities to assist or hinder the detective beyond providing their own conclusions and interpretations, or for said minorities to be the culprit. (possible re-interpretation of the original Knox's 5th, with the part in bold added to avoid contradicting Knox's 9th.)
Knox's 6th:
It is forbidden for accident or intuition to be employed as a detective technique.
Knox's 7th:
It is forbidden for the detective to be the culprit.
Knox's 8th:
It is forbidden for the case to be resolved with clues that are not presented.
Knox's 9th:
It is permitted for observers to let their own conclusions and interpretations be heard.
Knox's 10th:
It is forbidden for a character to disguise themselves as another without any clues.